Les vélos géants
- Alexandre Jean
- 21 mars 2017
- 2 min de lecture
Curiosité pour les uns, folie des grandeurs (ou des hauteurs?) pour les autres, les vélos géants attirent le regard des passants à coup sûr! Loin de n’être que le produit du croisement entre un mécano désœuvré et un après-midi passé dans le fond d’un atelier de Portland, les vélos géants ont une histoire de près de 120 ans, débutant à la fin du xixe siècle, dans les rues de l’Angleterre victorienne.
À l’époque, les rues étaient dotées de lampadaires au gaz nécessitant la venue quotidienne d’un employé de la ville qui, à l’aide d’une échelle, allait allumer tous les réverbères, un à un. On raconte que les allumeurs de réverbères se soient dotés de vélos géants afin d’avoir plus facilement accès aux becs à gaz, rendant ainsi le transport d’une échelle obsolète. Le « lamplighter », surnom donné aux vélos géants en anglais, aurait ainsi vu le jour! Légende urbaine ou réalité? Toujours est-il qu’en décembre 1894, le Scientific American publie un article sur le « Eiffel Tower Bicycle », un vélo géant circulant dans les rues de New York City.
Aujourd’hui, les vélos géants sont le plus souvent fabriqués en superposant deux cadres usagés l’un sur l’autre, en allongeant démesurément la fourche et en joignant plusieurs chaînes de vélo bout à bout. Ne répondant à aucun standard ou à aucune norme, ils sont le produit de l’imagination de leur fabricant et, ce faisant, forment sans doute la catégorie de vélo aux styles les plus diversifiés! Fatbikes géants, vélos de cyclotourisme géants, tandems géants… tous les genres de bicyclette y passent. Leur hauteur n’est pas fixée non plus : selon le Livre des records Guinness, le plus haut vélo géant du monde mesure 6,15 m et son propriétaire l’a affectueusement surnommé « Stoopidtaller ».
Outre l’utilisation « clownesque » du vélo géant, la communauté ne cesse de repousser les limites de leur utilisation : certains s’en servent pour partir en voyage et d’autres s’en servent pour se déplacer (jouissant, selon leurs propriétaires, d’un plus grand respect de la part des automobilistes). Les cyclistes de Portland, quant à eux, organisent des joutes médiévales en vélo géant. « Keep Portland weird ».
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